Quels risques liés au diabète ?

Quels risques de complications ?


C’est l’atteinte des nerfs périphériques ou du système nerveux autonome. Cette atteinte entraîne des troubles de la sensibilité ou  une douleur au toucher.

Ces anomalies se manifestent au niveau des membres inférieurs, de l’appareil digestif (diarrhées, constipation..), de l’appareil cardiovasculaire et de la tension (hypotension orthostatique, ischémie myocardique silencieuse..), de l’appareil urinaire et sexuel.

  • Rétinopathie diabétique

C’est une atteinte grave et fréquente (50% des patients diabétiques de type 2), 1ère cause de cécité en France avant 65 ans.

L’excès de sucre dans les capillaires (petits vaisseaux) fragilise les parois et peut provoquer des saignements dans la rétine. En cas de déséquilibre prolongé, le phénomène peut s’étendre jusqu’à la macula (zone de la vision), provoquant un œdème de la macula et donc une baisse de l’acuité visuelle.

La présence d’une rétinopathie diabétique peut entraîner la survenue plus rapide d’autres pathologies (glaucome, cataracte).

La rétinopathie diabétique est initialement indolore et sans conséquences pour l’acuité visuelle. Il faut donc, pour la dépister, avoir un suivi ophtalmologique régulier (rétinographie et examen ophtalmologique.)

  • Néphropathie diabétique

Il s’agit, comme dans la rétinopathie diabétique, d’une atteinte des petits vaisseaux. L’atteinte va toucher en premier lieu le filtre rénal.

Si le rein fonctionne moins bien, il y a une perte de protéines dans les urines, au début il s’agit de l’albumine puis des protéines de plus grandes tailles et une accumulation de déchets non éliminés.

Le dépistage précoce se fait par la recherche de l’albumine dans les urines.

Cette surveillance de la microalbuminurie est nécessaire au moins une fois par an.

Il faudra équilibrer le diabète et la tension artérielle et, si besoin, donner un traitement antihypertenseur qui est néphroprotecteur.

  • Complications cardiovasculaires

Le diabète est considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire, tout comme le cholestérol, l’hypertension artérielle, le tabac, l’obésité et la sédentarité. Tous ces facteurs, dont le diabète, vont contribuer à la formation de plaque d’athérome dans les vaisseaux sanguins (artères), ce sont des plaques de graisses qui vont progressivement se durcir et se calcifier (athérosclérose).

Le risque de ces plaques est qu’elles se cassent et forment un thrombus qui va boucher une artère du cœur ou du cerveau par exemple et provoquer un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébrale (AVC).

  • Le pied diabétique

Les pathologies du pied diabétique sont dues à l’association de l’atteinte nerveuse avec une diminution de la sensibilité des extrémités (et donc la perte de la perception des plaies, blessures des pieds ou une douleur des membres inférieurs) et d’un trouble de la vascularisation des extrémités par une atteinte des artères des membres inférieures (et donc une diminution de la cicatrisation et une augmentation du risque infectieux).

Le mal perforant plantaire résulte de la modification de la statique du pied qui entraine la création d’une zone d’hyperkératose (point d’appui au niveau plantaire), puis d’un saignement en profondeur (hématome) et enfin d’une ulcération de la peau.

Le risque d’amputation est réel et la prévention est fondamentale : il faut regarder ses pieds ! Faire des soins de pédicurie en toute sécurité, choisir un chaussage adapté et se prémunir de toute blessure. En cas de blessure, consultez votre médecin

  • La sexualité

Certaines complications du diabète comme l’atteinte des nerfs et des artères ont des répercussions sur la sexualité. Des traitements médicamenteux associés au traitement du diabète peuvent également avoir des conséquences sur la libido et la sexualité.

Les femmes diabétiques : sont plus sujettes aux mycoses et sécheresse vaginale.

Les hommes diabétiques : sont plus sujets aux prostatites, mycoses, dysfonction érectile, trouble de l’éjaculation.

Il existe des traitements efficaces pour améliorer les troubles de la sexualité, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.